Digital

Sigfox placé en redressement judiciaire

A la demande de son directeur général, Sigfox et sa filiale Sigfox France, opérateur du réseau IoT en France, sont placés en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce de Toulouse a ouvert ce mercredi 26 janvier une procédure. Une période d’observation de six mois doit permettre d’identifier, grâce à la mise en œuvre d’un plan de cession, de nouveaux acquéreurs ayant la capacité d’œuvrer pour le développement à long-terme de Sigfox et de proposer un maintien des emplois. 

« La décision de placer Sigfox sous la protection de la Justice s’est imposée, malgré le soutien efficace des actionnaires, en raison d’un cycle d’adoption moins rapide que prévu de sa technologie, fait savoir l’entreprise dans un communiqué. En outre, le secteur de l’IoT a été marqué par la crise de la Covid-19 qui a ralenti l’activité sur les deux dernières années, et un marché des composants électroniques en pénurie depuis plusieurs mois. Ces facteurs ont lourdement pesé sur la situation financière de l’entreprise et en particulier sur son niveau d’endettement, qui rend aujourd’hui difficile l’accélération du développement de Sigfox et de sa technologie mondialement reconnue dans un marché de plus en plus compétitif. »

Cette procédure permettra au groupe Sigfox de poursuivre ses activités commerciales et de continuer à répondre aux besoins de ses clients. Sigfox traite quotidiennement près de 80 millions de messages générés par 20 millions d’objets enregistrés. 5 000 clients se sont d’ores et déjà engagés sur le déploiement de près de 50 millions d’objets connectés. L’opérateur avait annoncé début janvier se lancer dans le développement de son premier module d’energy harvesting en partenariat avec HT Micron, un fournisseur de solutions de semi-conducteurs avancées, et Nowi, une société de semi-conducteurs basée aux Pays-Bas.

Sollicité par le JDN, le PDG Jeremy Prince n’a pas souhaité répondre à nos questions dans l’immédiat. Nous l’avions interrogé en juin dernier sur ses priorités.

Aller à la source
Author: