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Les nouvelles solutions de financement sont-elles plus inclusives ?

La levée de fonds laisse place à de nouveaux financements plus pratiques, plus instantanés, et plus inclusifs, tels que le Revenue Based Financing.

La levée de fonds n’est plus l’Eldorado des entreprises

La levée de fonds n’est plus aussi en vogue qu’avant. Face au contexte macro économique incertain, à l’augmentation du prix des matières premières et à l’inflation, les investisseurs sont devenus plus frileux. Les fonds de capital risque n’investissent plus autant, et lorsqu’ils le font, ce n’est qu’après d’âpres, prudentes et oiseuses sélections.

En 2022, “Growth at all costs” n’est plus la norme d’investissement. Les méga tours de table ont laissé place à des investissements plus raisonnés, dans des entreprises dont le modèle économique est plus stable, plus sûr.

Dans ce contexte inédit, les inégalités d’accès aux financements se sont accrues. Les études des fondateurs, le nombre d’associés et le sexe sont devenus les variables les plus importantes conditionnant la levée de fonds d’une startup en France, en plus du caractère innovant du projet (cf. tableau). Ainsi, selon le Dr Pierre-Nicolas Schwab pour le cabinet d’étude Into The Minds, les entreprises fondées par des femmes ne représentent que 7,96 % des montants financés en Europe.

Alors, au vu du manque d’équité des levées de fonds, quelle est la réelle pérennité de ce mode de financement ? Et s’il existait des alternatives plus intéressantes ?
 

Le non-dilutif inscrit un changement de paradigme dans l’accès au crédit des entreprises

L’entreprise nouvelle est de plus en plus soucieuse de son actionnariat et se tourne vers des méthodes de financement non-dilutives. Contrairement à la levée de fonds, celles-ci présentent l’avantage non négligeable de permettre à l’entrepreneur de financer son entreprise tout en conservant son actionnariat intact.

S’opposent alors deux méthodes du financement :
 

  • La première, l’emprunt bancaire, présente de nombreux désavantages : les taux augmentent et l’accès même au crédit devient de plus en plus restreint. Les démarches et les délais, de la constitution du dossier à la décision finale, sont par ailleurs longs et sans garantie de succès.
     
  • La seconde, novatrice, permet d’obtenir des financements rapidement grâce aux solutions principalement digitalisées. Cette nouvelle approche évalue différemment les risques de l’entreprise. En effet, au lieu d’analyser uniquement les données bilantielles et fiscales historiques, les nouvelles méthodes de financement analysent les projections de croissance des revenus des entreprises.

C’est parmi ces nouvelles méthodes de financement qu’émerge le Revenue-Based Financing, une solution innovante et flexible, adaptée à de nombreuses entreprises.

Le revenue-based financing : rapide, flexible et plus inclusif

Le principe est simple. Permettre aux entreprises de générer de la trésorerie en moins de 48h, sur la base des revenus actuels et à venir. Les données sont analysées en ligne, en toute sécurité, pour octroyer un financement en un temps record. Très concrètement, le logiciel s’intègre en lecture seule aux différents outils de l’entreprise (facturation, comptabilité, comptes bancaires) grâce à l’open banking. La startup a ainsi une vision en temps réel et à 360° sur la santé financière de l’entreprise. Grâce à ces innovations technologiques, l’analyse des données est beaucoup plus rapide et objective. Finies les longues semaines d’attente en banque, 48h suffisent.

Le Revenue-Based Financing est ainsi un mode de financement non seulement plus accessible et rapide, mais aussi beaucoup plus inclusif.

En à peine 6 mois d’activité, nous avons observé un vrai besoin de simplicité et de transparence chez les entrepreneurs. Les financements non dilutifs, comme le RBF, sont une solution équitable qui est à l’antipode des solutions de financement traditionnelles : la sélection des entreprises éligibles au financement se fait exclusivement sur des critères objectifs liés aux données de performance opérationnelle de l’entreprise et sa croissance.

Emmanuelle Szerer, fondatrice et CEO d’Almé, témoigne :

« Nous avons utilisé le RBF pour financer Almé de manière ponctuelle, dans un contexte de recherche de grande croissance sur un temps court. A l’époque, aucune banque ne nous aurait prêté ! Financière de formation, je perçois le modèle des financements non-dilutifs comme une petite révolution au cœur d’un système bancaire poussiéreux, historiquement très réglementé et contraignant pour les entrepreneurs : les prêts sont longs à obtenir, les dossiers fastueux et les critères de prêt trop rigides. Nous n’avions ni la bande passante, ni le profil suffisant pour établir une demande pour nos ambitions pionnières de mode inclusive et responsable. Aujourd’hui, nous grandissons si vite qu’Almé s’est fixé le cap de réaliser 6 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel dans les trois ans, nous avons levé des fonds et nous continuons d’intégrer le RBF dans la gestion de notre entreprise. »

Ce type de financement est une véritable révolution dans ce secteur. 100 % objectif et transparent, le Revenue-Based Financing ne laisse aucune place à la discrimination et devient ainsi une alternative crédible et intéressante à la levée de fonds.
 

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